28.5.11

Mes museaux

Une muse, un museau...

Lui dont l’épaule est une valeur en soi, mon biceps oreiller, mon cou mouchoir, ma canne qui s’ignore. Comme des fondations. Comme un toit. Comme une promesse de foyer qui serait déjà tenue.

Lui que son égoïsme a fait un individu si exceptionnel mais un ami si impossible. Mon amant cognitif, mon obsession stupide. Un ilot d’importance auquel j’accoste par intermittence. Une impulsion vers de grandes joies. Bel allongeur professionnel de lignes d’horizon.

Lui, le déréalisant, l’imposeur d’utopie, le foreur d’éclaircies. Qui creuse et perce de tous côtés. Derrières mes masques, au-delà de mon ciel, au fond de mon ventre. Un enfant-piège. Plein de sables mouvants, dont on n’approche pas sans danger et qui presque donne envie d’être proie.

Lui dont la force est celle de l’arbre, mon silencieux exemple, mon homme-tronc. Sculpteur de mon bois. L’indéfectible Ami, dont la seule certitude de l’existence paisible fait le monde moins laid, et les hommes plus doux.

24.5.11

Menace de sécheresse sur la France


    "Tous les épuisés maudissent le soleil:
      Pour eux la valeur des arbres- c'est l'ombre!"

     Nietzsche, "Jugements des hommes fatigués", Le Gai savoir.